Description des arbres

01. Clématite
02. Mélèze
03. If
04. Noisetier
05. Lierre
06. Orme de montagne
07. Chèvrefeuille grimpant
08. Erable sycomore
09. Chêne pédonculé
10. Ronce des bois
11. Châtaignier
12. Bouleau commun
13. Genévrier
14. Sureau rouge
15. Erable champêtre
16. Pin sylvestre
17. Sapin blanc
18. Epicéa
19. Aubépine
20. Hêtre
21. Merisier à grappes
22. Merisier
23. Frêne
24. Noyer
25. Aulne glutineux
26. Saule marsault
27. Cornouiller sanguin
28. Troène
29. Epine-vinette
30. Fusain
31. Epine noire
32. Sobier des oiseleurs
33. Douglas
34. Chêne sessile
35. Charme
36. Viorne lantane
37. Viorne obier
38. Eglantier
39. Robinier
40. Bourdaine

Clématite1. Clématite (bois fumant)
Incapable de supporter son propre poids, la clématite est une liane qui a besoin d'un arbre pour grimper et s'assurer une place au soleil. Ses tiges, dont l'écorce se détache en longues lanières, peuvent avec l'âge atteindre le diamètre d'un bras. Son bois poreux, célèbre chez les enfants comme «?bois fumant?» est toxique et peut ulcérer les lèvres. Ses feuilles opposées sont composées de 3 à 5 folioles ovales pointues. Ses graines typiques prolongées par un long plumet forment des petites touffes bien visibles en hiver.

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Mélèze2. Mélèze
Pionnier alpin exigeant en lumière, le mélèze colonise les couloirs à avalanches et les pâturages abandonnés. Des variétés adaptées au climat plus humide ont été largement introduites en plaine où il a besoin d'être dégagé de ses voisins feuillus sans quoi il dépérit sous leur ombre. Seul résineux à perdre son feuillage en hiver, ses petites aiguilles délicieusement douces au toucher sont soit regroupées par pinceaux de 20 à 40 poils, ou seules sur le rameau de l'année. Ses petits cônes arrondis persistent durant des années et abritent des graines appréciées des oiseaux. Son excellent bois, dense et durable, est utilisé en charpente et menuiserie extérieure.

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If3. If
Petit résineux s'installant en forêt sous l'ombre des autres arbres, l'if se reconnaît à son tronc cannelé à écorce brun rouge écailleuse. Ses aiguilles vert foncé, aplaties et non piquantes sont alignées en peigne le long de ses rameaux souples et verts. Il n'a pas de cônes mais des belles baies rouge vif charnues, les arilles. Bois, aiguilles et noyaux de ses fruits sont toxiques pour l'homme et le bétail, mais font le régal des chevreuils et des oiseaux. Son écorce contient des substances utilisées contre le cancer. Son bois élastique et très dur était utilisé pour les arcs et arbalètes. Imputrescible, quasiment immortel avec une longévité record de 1000 ans, l'if revêt une grande importance mythologique. Arbre d'ornement se laissant facilement tailler, on le retrouve dans les jardins et dans les cimetières où il est réputé assurer le lien entre le monde terrestre et le ciel.

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Noisetier4. Noisetier
Buisson à nombreuses tiges droites puis retombantes, le noisetier est un de nos buissons les plus communs. Dès janvier ses chatons jaunâtres pendants et sa production importante de pollen précèdent l'éclosion des feuilles alternes dentées et finement velues. Les noisetiers étaient autrefois coupés ras tous les sept ans pour en tirer des fagots de bois de feu, tous les dix ans pour les échalas. Ses tiges souples s'employaient en vannerie et tonnellerie, son charbon comme poudre noire pour les explosifs. Ses noisettes une fois débarrassées de leurs coquilles, sont toujours bonnes à croquer, à mélanger aux confiseries ou à presser en huile. À condition que les oiseaux et les écureuils ne vous aient pas précédés !

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Lierre5. Lierre
Tapissant le sol de la forêt comme une moquette vert foncé brillante, c'est la chute des feuilles en hiver qui révèle les épais manteaux de lierre autour des troncs, donnant aux arbres dénués de leur feuillage des silhouettes mystérieuses. Ses feuilles coriaces présentent deux formes : triangulaire à lobes sur les rameaux à crampons, entières et ovales sur les rameaux à fleur qui se détachent du tronc. Le lierre ne nuit pas à l'arbre qui le porte et son élimination inutile fait perdre à la faune un abri et une nourriture précieuse. Ses fleurs jaunes font le bonheur des abeilles au printemps et ses baies noir bleu, à maturité en fin d'hiver, sont essentielles pour nombre d'oiseaux.

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Orme de montagne6. Orme de montagne
Les feuilles alternes de l'orme de montagne, rêches et dentées, ont une forme d'écusson se terminant en trois pointes. Chez son cousin l'orme champêtre, la feuille plus allongée se termine en pointe unique. Les graines entourées d'une aile ronde, les «samares», croissent en grappes pendantes. Les ormes européens ont été décimés par la graphiose, une maladie des ormes de l'Amérique du nord. Dès que leur tronc atteint 15cm de diamètre, le scolyte de l'orme creuse des galeries de ponte sous l'écorce et transmet un champignon: l'arbre dépérit et meurt. Les ormes doivent alors leur survie à leurs rejets de souche et son désormais condamnés à vivre à l'état de buissons.

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Chèvrefeuille grimpant7. Chèvrefeuille grimpant
Liane aux tiges fines s'enroulant en grimpant autour de son hôte, le chèvrefeuille grimpant peut, en bloquant sa croissance, donner une forme vissée caractéristique au tronc de la plante qui lui sert de support. Ses petites feuilles opposées sont ovales, ses fleurs très odorantes se transforment en baies rouge vif très appréciées des insectes et des oiseaux. On retrouve plusieurs variétés cultivées dans les jardins.

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Erable sycomore8. Erable sycomore (Erable de montagne)
Montagnard s’installant volontiers en plaine, on reconnaît facilement l'érable sycomore à ses feuilles opposées, ouvertes comme une main palmée et comptant cinq nervures. Lisse en jeunesse, son écorce devient écailleuse avec l’âge. Son bois clair, homogène et solide est utilisé pour les placages, meubles, parquets, exceptionnellement pour les instruments de musique. Excellent bois de feu.

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Chêne pédonculé9. Chêne pédonculé
Dans notre climat, le chêne doit sa présence à l'homme qui l'a longtemps favorisé. Seule une sylviculture vigoureuse (grandes coupes pour son installation, mises en lumière répétées) permet sa présence en forêt, sans quoi il est rattrapé et étouffé par le hêtre. Son écorce d'abord grise et lisse devient épaisse et profondément crevassée. Ses feuilles alternes à lobes arrondis n'ont quasiment pas de tiges. Par contre, ses glands ont de longs pédoncules, d'où son nom de chêne pédonculé, contrairement à son cousin le chêne «sessile» dont les glands sont «assis» sur les rameaux. Le chêne fournit nourriture (glands, bois) et gîte (tronc ou branches creuses) à d'innombrables insectes, mammifères et oiseaux, particulièrement les vieux et gros arbres avec des parties sèches.

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Ronce des bois10. Ronce des bois (Meuron)
Qui ne s'est pas pris dans un roncier ne connaît pas les redoutables épines recourbées défendant ses fourrés. Oiseaux, petits mammifères et gibier y trouvent un refuge bien défendu, des fruits délicieux, les mûres ou meurons noir bleu, et des feuilles dentées composées de trois folioles, vertes même en hiver. Après les coupes de bois, le sol forestier est régulièrement envahi par la ronce qui forme des tapis plus ou moins denses. Ses longues tiges vigoureuses s'enracinent en touchant le sol et assurent ainsi sa propagation rapide.

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Châtaignier11. Châtaigner
Introduit dans nos contrées par les Romains et longtemps favorisé pour ses châtaignes et son bois à croissance rapide, on trouve encore ça et là des châtaigniers dans nos bois. Premier indice sur le sol forestier trahissant sa présence, ses «bogues» piquantes abritant ses fruits savoureux se décomposent plus lentement que ses grandes feuilles alternes, allongées et dentées. On cherchera alors son tronc, gris et lisse en jeunesse, fissuré en long avec l'âge. Si on lui donne suffisamment de lumière, le châtaignier atteint une taille et une longévité remarquables. Son abondante floraison, son miellat, ses fruits et son bois sont précieux pour les oiseaux et les insectes dont certains longicornes rares se développent dans les troncs à fort diamètre et dépérissants. Ses châtaignes sont recherchées par la faune. Son bois dur, jaune brun, très durable grâce au tanin qu'il contient, est idéal pour les piquets, clôtures, échalas, pare avalanches.

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Bouleau commun12. Bouleau commun (Biole)
Pionnier à l'avant-garde de la reconquête forestière des terrains en friche et des clairières, le bouleau périclite lorsque, rejoint par des espèces d'arbres plus vigoureuses qui le dépassent, il se retrouve dans leur ombre. On le reconnaît immédiatement à son écorce blanche en jeunesse, se détachant en lambeaux horizontaux et devenant crevassée et noire avec l'âge. Ses petites feuilles alternes, sont triangulaires et irrégulièrement dentées. Ses chatons longs, une fois fertilisés, forment des cônes pendants se désagrégeant sur l'arbre, libérant des graines appréciées des oiseaux.

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Genévrier13. Genévrier
Qui s'y frotte, s'y pique : ce buisson à aiguilles persistantes et très piquantes offre un abri impénétrable pour les oiseaux et la petite faune. Ses fruits verts, puis noir bleu à maturité au bout de deux ans, donnent du goût à la choucroute et se distillent pour le gin et le genièvre. Pionnier des pâturages en voie d'abandon, le genévrier se contente des sols les plus secs et pauvres, résiste au froid autant qu'à la sécheresse, pourvu qu'il ait du soleil en abondance.

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Sureau rouge14. Sureau rouge
Buisson supportant l'ombre des sous-bois, le sureau rouge se reconnaît à ses rameaux couverts de lenticelles et à moelle molle orange. Son nom latin vient de sambuca, petite flûte en latin, faite dans une tige de sureau évidée. Ses feuilles opposées sont composées de 3 à 5 folioles dentées, ses fleurs jaune pâle en grappes ovales donnent des baies rouges appréciées des oiseaux. Le sureau noir, plus «domestique», se trouve à proximité des fermes où il apprécie, comme les orties, l'azote des tas de fumier. On le reconnaît à sa moelle blanche et à ses fruits noirs excellents en confiture et en sirops.

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Erable champêtre15. Erable champêtre
Petit arbre de lisière exigeant en soleil, l'érable champêtre se reconnaît à l'écorce liégeuse de ses rameaux et de son tronc. Ses petites feuilles opposées sont lobées à cinq doigts et perchées bout d'un long pétiole. Ses fruits doubles, les «samares», ont chacun une aile horizontale. Son bois blanc crème, homogène et dur, était utilisé autrefois en tournage, marqueterie et lutherie. Autre petit érable, l'érable à feuilles d'obier, plus rare, pousse sur les éboulis et rochers secs et ensoleillés des versants sud de la vallée du Rhône et du Jura.

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1616. Pin sylvestre (daille)
Avec son écorce en plaques fines, brun rouge puis ocre doré dans la partie supérieure du tronc, le pin sylvestre se reconnaît de loin. Ses aiguilles vert bleu sont regroupées par deux en plumets, ses petits cônes aux écailles épaisses abritent des graines dont les oiseaux sont très friands. Pionnier frugal tolérant les sols les plus pauvres et secs, le pin sylvestre devient en forêt un arbre majestueux. La forêt du Grand Sève où vous vous promenez en ce moment en abrite des peuplements remarquables. Grâce aux coupes répétées qui le dégagent de la concurrence étouffante des hêtres, frênes, sapins et épicéas, ce grand amateur de soleil a pu prendre ici toute son ampleur et son élégance.

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Sapin blanc17. Sapin blanc
Montagnard descendant naturellement en plaine grâce à son ensemencement abondant, le sapin blanc subit un lent déclin dû à un dépérissement aux causes complexes On le différencie facilement de l'épicéa grâce à ses aiguilles non piquantes disposées en peigne, en double rangée de chaque côté du rameau (brosse piquante chez l'épicéa) et à ses cônes dressés comme des bougies (pendants chez l'épicéa) et se désagrégeant sur l'arbre. Vous ne trouverez donc jamais une pive de sapin blanc au sol. Excellent bois de construction, comparable à l'épicéa mais sans poches de résine.

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Epicéa18. Epicéa
Pilier économique de la forêt, l'épicéa est un montagnard abondamment introduit en plaine en mélange avec les feuillus. Appréciant tous les types de sols, il se développe rapidement et fournit un excellent bois de construction aisément commercialisable. On le reconnaît à ses aiguilles réparties en brosse piquante tout autour de ses rameaux et à ses cônes pendants tombant entiers au sol. Les graines ailées qui se cachent sous chaque écaille sont appréciées des oiseaux et des rongeurs et, dans les endroits ensoleillés, ses aiguilles permettent aux fourmis d'établir des colonies.

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Aubépine19. Aubépine (Epine blanche)
Buisson des lisières ensoleillées, pouvant atteindre 4 mètres de haut, l'aubépine se reconnaît à ses longs rameaux épineux gris clair. Avec l'âge, l'écorce de leur petit tronc devient écailleuse et cannelée. Ses petites feuilles alternes sont plus ou moins lobées selon les espèces. Au printemps, ses fleurs blanches égaient les sous-bois et ses beaux fruits ovoïdes rouges, persistants en automne et en hiver, sont importants pour les oiseaux. Les aubépines peuvent devenir très âgées, avec un record de 1700 ans répertorié en France.

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Hêtre20. Hêtre
C'est le feuillu le plus commun de nos forêts. Facilement reconnaissable à son écorce lisse même à l'âge adulte et rappelant des pattes d'éléphant, le hêtre porte des feuilles alternes, ovales aux bords ondulés. Ses fruits angulaires, les faînes que l'on peut décortiquer et manger, sont à l'abri dans une jolie capsule ligneuse hérissée à l’extérieur, veloutée et douce à l'intérieur. Le bois de hêtre est recherché pour la fabrication de meubles, de parquets et pour le chauffage.

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Merisier à grappes21. Merisier à grappes (Bois Puant)
Cousin du grand merisier, ce petit arbre doit son nom à l'odeur repoussante de ses rameaux lorsqu'on en gratte l'écorce. Ses feuilles alternes sont plus finement dentées que celles du merisier mais portent comme elles deux glandes à leur base. Ses petits fruits noirs luisants sont regroupés par grappes de dix. Le bois puant est un des rares arbres à noyaux appréciant les endroits frais et humides, voir inondables, et sa fleur et ses fruits en sont précieux pour les insectes et les oiseaux.

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Merisier22. Merisier
L'écorce brun rouge, brillante et lisse du merisier, se détache en lanières horizontales avec l'âge. Ses grandes feuilles alternes, ovales et dentées, portent à leur base deux petites glandes rougeâtres. Artificier des lisières au printemps avec sa floraison blanche spectaculaire, ce grand arbre généreux offre ensuite aux oiseaux et aux gourmands ses petites merises perchées sur leurs longues «queues», rouges, puis noires à maturité. C'est à partir du merisier qu'ont été sélectionnées les variétés de cerises cultivées. Son bois noble est recherché en ébénisterie, marqueterie et lutherie.

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Frêne23. Frêne
Grand arbre, le frêne a une écorce lisse en jeunesse qui se fissure en long avec l'âge. Ses feuilles opposées sont composées de 9 – 10 folioles dentées. Ses graines ailées, les samares, restent en grappes sur l’arbre pendant l’hiver. Vous touchez régulièrement son bois clair, à la fois souple et solide, lorsque vous tenez en main le manche d’une hache ou d’une pelle.

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Noyer24. Noyer
Originaire du sud de la Mer Noire, le noyer a été introduit dans nos contrées par les Romains pour la culture de ses noix. On le reconnaît à ses grandes feuilles alternes, composées de 5 à 9 folioles et à son célèbre fruit enveloppé d'une enveloppe charnue verte, le brou. En forêt, comme c'est le cas ici, le noyer n'a guère de chance de pouvoir se développer tant il craint la concurrence des autres arbres. Ce n'est qu'en pleine lumière, dans un verger à fruits ou seul dans un champ comme on peut le voir à la sortie du bois de Grand Sève, qu'il développe sa majestueuse couronne. Le bois noble du noyer, dur et élastique, est très recherché pour la fabrication de meubles de qualité. Il y a 30 ans, lorsque les crosses des fusils militaires étaient encore en noyer, son exportation était interdite. Ses feuilles et ses broux donnent de la teinture et ont des vertus médicales nombreuses. 

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Aulne glutineux25. Aulne glutineux (Aulne noir)
Pionnier des endroits très humides mais également des prairies abandonnées, l'aulne glutineux forme des «aulnaies» dans les zones marécageuses périodiquement inondées qu'il est seul à pouvoir supporter. On le reconnaît à son tronc droit à écorce noirâtre se fissurant en écailles, ses feuilles alternes arrondies, échancrées au sommet et irrégulièrement dentées. Il doit son nom à ses bourgeons violacés gluants. Ses fruits, qui forment des petits cônes en bois de 1 à 2 cm persistent sur l'arbre en hiver. Coupé, son bois vire au rouge brique au contact de l'air. Imputrescible sous l'eau, il était utilisé pour les fondations (Venise) et les drainages. Excellent feu de bois, il est apprécié dans les fours. Parmi ses cousins alpins, l'aulne blanc se cantonne dans les vallées le long des torrents et l'aulne vert colonise les couloirs à avalanches et les pâturages abandonnés.

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Saule Marsault26. Saule Marsault (Osier des chèvres)
Amis des eaux et du soleil, les saules sont communs dans les endroits humides, souvent en bordures de ruisseaux. Leurs chatons d'une douceur incomparable apparaissent avant les feuilles et sont très recherchés des abeilles et des insectes. Petit arbre, le saule marsault apprécie les sols frais et se reconnaît à son tronc court à écorce lisse, gris vert puis noir, ponctué de lenticelles en forme de losanges. Ses feuilles alternes ovales, grandes, recourbées à la pointe, sont vertes dessus, vert gris duveteux dessous. Le saule blanc préfère les berges des cours d'eau et devient un grand arbre si on ne le taille pas en «têtard». Le saule pourpre, le plus petit des trois, a des rameaux jaune vert à pourpre très flexibles. Arbre aux multiples usages dont les rameaux sont utilisés en vannerie et dont l'écorce servait à la fabrication d'aspirine. Le bois d'aulne donne rapidement une haute température pour les fours à pizza et ses feuilles étaient autrefois récoltées comme fourrage.

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2727. Cornouiller sanguin
Petit buisson des trouées et des lisières, le cornouiller doit son qualificatif de «sanguin» à la couleur rouge que prennent ses rameaux lisses sur leur face exposée au soleil. Ses feuilles opposées ovales ont leurs nervures arquées vers la pointe. Ses petits fruits noir bleu sont toxiques pour l'homme, mais un régal pour les oiseaux. Son cousin le cornouiller mâle dont les fruits en forme de petites olives rouge foncé sont comestibles, est beaucoup plus rare.

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Tronène28. Troène
Petit buisson forestier que l'on trouve souvent dans nos jardins, le troène peut former par endroits des tapis très compacts. On le reconnaît à ses petites feuilles opposées allongées, coriaces et lisses, avec une nervure centrale très marquée, qu'il peut conserver partiellement en hiver. Ses fleurs blanches dégagent une étrange odeur farineuse et sucrée et sont appréciées des abeilles sauvages. Ses petites baies noires à chair rouge persistent jusqu'au printemps et représentent une des dernières sources de nourriture hivernale pour les oiseaux. Pour l'homme et le bétail, le troène est par contre très toxique. On fait de son bois une excellente poudre noire pour les cartouches de chasse.

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Epine-vinette29. Epine-vinette
Petit buisson rare reconnaissable à ses rameaux anguleux jaune brun munis d'épines à trois branches. Ses petites feuilles alternes en bouquets sont légèrement ovales, dures et dentées. Ses grappes de fleurs jaunes pendantes donnent des baies allongées rouges appréciées des oiseaux et dont on peut faire une confiture riche en vitamine C. Son écorce et sa racine sont utilisées pour des remèdes homéopathiques, son bois jaune pour fabriquer une teinture. L'épine-vinette est l'hôte intermédiaire d'une maladie de la vigne et des céréales, la rouille noire du blé.

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Fusain (Bois carré)30. Fusain (Bois carré)
C'est en automne que le fusain dévoile sa présence dans les sous-bois et lisières : ses feuilles opposées, allongées et finement dentées virent alors au pourpre et forment un tableau coloré avec ses étonnants fruits en capsules tombantes rouge orange vif. En hiver, on le reconnaîtra à ses jeunes rameaux marqués de quatre lignes claires et aux tiges plus âgées de section rectangulaire (bois «carré»). On fabrique le fusain à dessin en carbonisant ses rameaux en vase clos. Ses fruits, intéressants pour les oiseaux, sont toxiques pour nous : on en extrait une substance rouge pour la teinture des cuirs dits «marocains».

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Epine noire31. Epine noire (Prunellier)
Formant des fourrés denses et impénétrables aux redoutables piques, l'épine noire a une écorce gris noir luisante d'où son nom, par opposition à l'aubépine à écorce gris clair appelée également épine blanche. Ses petites feuilles alternes sont ovales dentées. Sa floraison blanche spectaculaire apparaît lors du retour de froid d'avril appelé «la rebuse de l'épine noire», et promet une belle fructification de petits pruneaux bleu noir. Pour que ces «belosses» comestibles qui mûrissent d'octobre à décembre perdent leur goût âcre, il faut qu'elles aient subi quelques gelées. Pour les oiseaux, elles représentent une nourriture hivernale importante.

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Sorbier des Oiseleurs32. Sorbier des Oiseleurs
Montagnard que l'on retrouve en plaine sur sols acides, le sorbier des oiseleurs est un petit arbre à l'écorce grise et lisse virant au noir avec des fissures verticales. Ses rameaux brun rouge brillants portent des feuilles alternes d'un vert profond, composées de 9 à 15 folioles entièrement dentées. Ses fleurs blanches en bouquets à l'odeur repoussante produisent d'abondantes baies rouges - les sorbes - qui persistent longtemps après les chutes des feuilles et forment ainsi un garde-manger hivernal bien garni pour les oiseaux. Elles étaient employées comme appâts pour les grives, d'où le nom de sorbier des oiseleurs.

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Douglas33. Douglas
Résineux introduit de l'Amérique du Nord pour sa croissance spectaculaire dépassant de loin le sapin et l'épicéa, le douglas se reconnaît à ses longues aiguilles souples disposées en brosse éparse et douce autour du rameau. Elles dégagent une agréable odeur orangée lorsqu'on les écrase entre les doigts. Sur ses cônes pendants, les ailettes fourchues des graines dépassent des écailles comme des petites langues de serpent. Son bois gras et résistant est utilisé en construction et spécialement pour l'utilisation extérieure en façades.

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Chêne Sessile34. Chêne Sessile (Chêne rouvre)
Contrairement à son cousin aux glands pédonculés, ce chêne a des glands sans pédoncules assis directement sur le rameau (= sessiles). En glanant ses feuilles au sol, l'observateur perspicace notera qu'elles n'ont pas de lobes à leur base et sont munies d'un court pétiole, absent chez le chêne pédonculé. À moins de tomber sur des hybrides, rendant la différenciation de ses deux géants de la forêt une affaire de spécialiste. Autrefois favorisés pour engraisser les porcs de leurs glands (comestibles pour l'homme après cuisson) les chênes étaient traités en taillis régulièrement rasés pour la récolte du tanin contenu dans leur écorce et du bois de faible diamètre pour les piquets et comme bois de feu.

Cultivés en futaies et coupés après plus d'un siècle et demi de croissance, les chênes fournissent du bois d'œuvre recherché en charpente, traverses de chemin de fer, ameublement et parquets.

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Charme35. Charme
Comme le hêtre, le charme a une écorce lisse faisant penser à la peau d'un pachyderme. Par contre son tronc n'est pas cylindrique mais irrégulièrement cannelé. La bordure de sa feuille alterne est finement dentée (lisse chez le hêtre) avec des nervures très marquées qui, sèches, persistent longtemps sur l'arbre en hiver. Ses fruits en grappes sont enveloppés d'un cornet à trois pointes. Côtoyant généralement le hêtre et le chêne, le charme, plus petit, supporte parfaitement leur ombre et joue en sylviculture le rôle de corset pour les forcer à allonger leurs troncs et perdre leurs branches basses. Son bois, lourd et très dur, possède le plus fort pouvoir calorifique de tous nos arbres.

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Viorne Lantane36. Viorne Lantane (Viorne flexible)
Facile à reconnaître à ses rameaux recouverts de feutre et ses feuilles opposées épaisses et rugueuses, blanchâtres et duveteuses sur leur face inférieure, la viorne lantane est un buisson commun dans les lisières et les haies ensoleillées. Ses fleurs blanches donnent de petits fruits allongés rouges puis noir bleu. Ses rameaux souples et tenaces, étaient utilisés en vannerie et en corderie, d'où le nom de viorne flexible.

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Viorne Obier37. Viorne Obier (Obier)
Avec ses fleurs blanches visibles de loin au printemps et la coloration automnale spectaculaire de ses feuilles la viorne obier participe au cortège bariolé des buissons de lisières et des clairières. Ses feuilles opposées à trois lobes dentés portent 2 à 3 glandes sur le pétiole. Ses fruits d'un rouge éclatant servent de nourriture aux oiseaux. On rencontre souvent dans les jardins la variété de culture «boule de neige» qui ne porte que des grandes fleurs stériles.

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Eglantier38. Églantier (Gratte-cul)
Buisson impénétrable, porte-greffe de nos rosiers de jardin, l'églantier met de la joie dans les lisières avec ses délicates fleurs rose pâle ou blanches. Ses beaux fruits rouges, les cynorhodons, sont également nommés «gratte-cul» en raison des petits poils courts des graines qui, sans être entamées par la digestion, provoquent des démangeaisons lors de leur évacuation. Un effet qui ne perdure heureusement pas dans son excellente confiture très riche en vitamine C. Son nom latin Rosa canina, «rosier des chiens», provient du fait qu'autrefois ses racines servaient de remède contre la rage.

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Robinier39. Robinier (Faux acacia)
Originaire de l'Amérique du Nord, le robinier a été largement planté en Europe depuis plus d'un siècle pour stabiliser les talus secs le long des routes et des chemins de fer. On le reconnaît facilement à son écorce profondément crevassée, aux doubles piques redoutables de ses rejets et qui contrastent avec la douceur et la légèreté de ses feuilles alternes, composées de 7 à 9 folioles. Ses fleurs en grappes blanches odorantes donnent des fruits en forme de haricots pendants. Le robinier fournit rapidement un bois très lourd, dur et imputrescible dont on fait les piquets les plus durables.

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Bourdaine40. Bourdaine
Buisson rare appréciant les prairies et forêts humides, la bourdaine se reconnaît à ses feuilles alternes ovales, non dentées et à nervures arquées. Ses fruits, sortes de petites cerises, d'abord rouges puis noirs sont légèrement toxiques et utilisées autrefois comme laxatif. Son bois fournit un charbon ne laissant que peu de cendres et servant à la fabrication de la poudre noire.

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